dimanche 29 mai 2016

Parc de la Gatineau : le Lac Pink

Le week-end dernier nous sommes encore retourné au Parc de la Gatineau afin de découvrir l'un des plus beaux lacs du parc : le lac Pink. C'est un petit lac mais c'est un lac unique en son genre... Il faisait environ 28°C quand nous y sommes allé, ça fait environ une semaine que la température est vraiment élevée ici, l'été est déjà installé, on n'a pas vu passer le printemps... Quand on pense qu'au début du mois il y avait encore des averses de neige!

Point de vue sur le sentier du lac Pink

Le lac Pink s'appelle ainsi du nom de la famille Pink qui s'est installée dans les environs en 1826. Il n'est donc pas rose mais pourtant sa couleur vous surprendra! En effet c'est un lac d'une couleur plutôt rare : un beau vert, vert lagon/turquoise, on a l'impression à certains endroits de voir l'eau d'une île paradisiaque.


Malheureusement il doit sa couleur à la prolifération d'algues microscopiques ce qui provoque son eutrophisation (les algues s'approprient l'oxygène dans le lac et l'étouffent peu à peu). Ce phénomène a bien évidemment été accéléré à cause de la présence de l'homme, la Commission de la Capitale Nationale qui gère le parc a donc aménagé un sentier fait de passerelles à certains endroits afin d'éviter que les visiteurs ne dégradent pas les lieux.
Petite pause sur les falaises
Sentier longeant le lac

En plus d'être un lac d'une rare beauté, le lac est aussi l'un des rares lacs méromictiques. Par définition, un lac méromictique est un lac dont les eaux de surface et de profondeur se mélangent moins d'une fois par an. Dans le cas du lac Pink celui-ci est en forme de cuvette et se trouve entre des falaises escarpées qui le protègent du vent, il n'y a donc aucun brassage entre les 2 eaux. Les eaux de surface ne se mélangent jamais avec les eaux plus profondes, les 7 derniers mètres du fond du lac sont donc totalement privés d'oxygène. Une couche d'algues vivant sans oxygène s'est constituée à à la limite entre les eaux de surface et les eaux profondes. En effet pour vivre ces algues ont besoin des rayons du soleil mais ne peuvent pas être dans les eaux de surface qui sont oxygénées. Elles se sont donc toutes agglutinées à cette frontière en formant une couche uniforme, par conséquent les eaux profondes sont plongées dans le noir.

Enfin une seule espèce de poisson vit dans le lac, il s'agit d'un poisson marin qui a réussi à évoluer dans le lac en s'adaptant à l'eau douce quand la mer de Champlain s'est retirée tout doucement : l'épinoche à 3 épines.
Epinoche à 3 épines

A l'autre bout du lac nous sommes passés à côté d'un petit marais qui doit être habité par des castors car nous avons eu des preuves de leur existence. Ensuite nous sommes arrivés de l'autre côté du lac qui est beaucoup moins profond et la couleur turquoise est encore plus flagrante :
Début des travaux pour un castor
Zone la moins profonde du lac
D'ailleurs en parlant de castors on a vu notre premier en roulant dans le parc de la Gatineau après la ballade, il était en train de marcher tranquillement sur les bas-côtés dans la pelouse, le poil trempé, comme si de rien n'était... Et bien c'est gros un castor!!! Malheureusement on n'a pas pu s'arrêter pour prendre une photo... Et en parlant d'animaux typiques du Canada on a aussi vu un raton-laveur traverser la route dans un quartier de Gatineau :) Je ne désespère pas en prendre en photo un jour (ou plutôt un soir)!

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