mercredi 18 novembre 2015

La télévision canadienne

On a cru pendant longtemps que notre propriétaire allait nous donner une télé sauf que sa sœur l’a réquisitionné et ne veut pas s’en séparer. Il a donc fallu qu’on en achète une. Comme on avait une voiture de location ce week-end, on en a trouvé une en promo à Best Buy, un magasin d’électronique. C’est une TV de marque Toshiba. On a également acheté une antenne d’intérieur afin de capter les chaines et d’éviter de payer un abonnement très cher pour le câble.


Notre petite télé et son antenne à la fenêtre
 On s’explique : le Canada est un peu passé par les mêmes étapes que nous en ce qui concerne la télévision, les chaines étaient d’abord diffusées en analogique et ils sont passés à la télévision numérique en 2011. Sauf que le gouvernement n’a pas du tout été aussi efficace en communication qu’en France et les gens n’ont pas vraiment compris l’histoire du décodeur à devoir acheter etc. Le résultat a été que la grande majorité des gens s’est retrouvée incapable de capter les chaines du jour au lendemain. Les câblodistributeurs (équivalent de CanalSat etc) en ont profité pour proposer leurs offres avec leurs bouquets de chaines. Les gens ont donc totalement délaissé la télévision numérique gratuite pour aller payer jusqu’à une centaine de dollars par mois pour recevoir des chaines qu’ils ne regardent pas et qui sont polluées de publicité (environ toutes les 5 minutes). Il n’y a donc presque plus d’antennes de type râteau sur les maisons, on ne peut pas capter la télé gratuite en tant que locataire. Pour contourner ce problème, nous avons acheté une antenne d’intérieur que l’on a posé contre la fenêtre afin de capter le mieux possible. Pour l'instant, comme diraient les québecois "c'est correct notre affaire là"*, on est assez satisfait du résultat, la qualité de la vidéo est magnifique lorsqu’on la compare aux chaines du câble qui sont compressées vu qu’il y en a beaucoup et qui sont par conséquent de moins bonne qualité. Par contre l’antenne est sensible à certains types d'ondes (dès qu’on met la 3G, on ne voit plus rien) et à certains moments de la journée, par exemple quand les voitures passent devant l’appartement ça fait parfois des parasites. Bref, pour une télévision gratuite et qui a un peu moins de publicité ça vaut quand même le coup. On reçoit 8 chaînes : 4 francophones (Télé-Québec, ici radio-canada télé, V télé, TVA) et 4 anglophones (TV Ontario, Global TV, CBC, CTV), parfait pour pratiquer le bilinguisme !

D’ailleurs en parlant de télé, on y traite plus librement des sujets « sensibles » comme l’alcool. On a vu ce matin, par exemple dans une émission, les présentateurs qui faisaient une dégustation de 3 vodkas. On y voit également des pubs pour de l’alcool. Du côté opposé, il y a également beaucoup plus de messages « choc » de sensibilisation contre l’alcool, la cigarette, l’éducation correcte des enfants ou encore pour la sécurité routière. 
Les chaînes de télé ne voient aucun problème à couper un film ou une série à 5 min de la fin pour mettre les infos et diffuser la fin du film après. Les émissions sont la plupart du temps assez drôles, les québécois ont un humour très prononcé et adorent se « niaiser » eux-mêmes. On retrouve quelques émissions semblables à celles que l'on a en France : les enfants de la télé, ce soir tout est permis, un souper presque parfait. En quelques jours, on a vu quelques personnalités québecoises connues en France comme Gilbert Rozon et Stéphane Rousseau.

*On va essayer de regrouper les termes les plus employés par les québecois un jour dans un futur article.

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